Ces actions sont concrètes et ponctuelles mais l'objectif d'accès à la citoyenneté, le travail de conscientisation que nous menons n'est pas exceptionnel. Il transparaît dans chaque activité, dans chaque contact avec le public.

Déjà lors de la célébration de notre 25e anniversaire, Le Soir présentait les Ateliers du Soleil en ces termes: «Pleins feux sur les Ateliers du Soleil»

«On l'oublie: 1974 marqua le début de la crise du pétrole... mais aussi l'arrêt de l'immigration. L'affirmation fera sourire certains mais, cette année-là, le gouvernement stoppa l'immigration libre et commença à pratiquer les expulsions.

«Au même moment furent créés «les Ateliers du Soleil'. L'institution fut lancée par un groupe de ressortissants turcs désireux d'aider les nouveaux immigrés. Aujourd'hui, vingt-cinq ans plus tard, l'asbl a largement étendu son champs d'action. Elle est reconnue, subsidiée et installée au 38, rue des Eburons. Elle a établi des liens solides avec le syndicalisme belge, notamment la FGTB et la CSC. Son rayon d'action vise tout le nord-est: Bruxelles-Ville, Schaerbeek, Saint-Josse et Etterbeek.

«Pour son quart de siècle, l'asbl s'offre aux regards à travers une exposition dans le hall des échevins de l'hôtel communal de Schaerbeek. On y trouve de la peinture sur porcelaine, des céramiques, de la poterie, de la pyrogravure, du modelage et des tapisseries. Une bouffée d'exotisme en période hivernale!

«Plus de 200 personnes, représentant quarante  nationalités, nous rendent visite, explique Dogan Özgüden. Notre rôle consiste à encadrer une population appartenant aux milieux défavorisés, en particulier les immigrés et les réfugiés politiques.

«Le bilan de ces 25 premières années est positif: les activités socio-culturelles se sont multipliées.

«Politiquement, l'association, avant-garde d'un Bruxelles pluriethnique, est indépendante de l'ambassade turque.
   
«Son vrai combat?

«Lutter contre le racisme et la xénophobie. Ainsi, parmi ses activités, on relève des cours de formation pour les adultes, une école de devoirs, des ateliers créatifs et des cours d'alphabétisation.

«Lors de l'inauguration, le bourgmestre Francis Duriau a salué le travail accompli. L'énergie dégagée par les Ateliers du Soleil semble sans limites!» (Le Soir, «Pleins feux sur les Ateliers du Soleil», 25 février 1999)

Sept ans plus tard, la Ville de Bruxelles rejoint cette appréciation. Le 13 mars 2006, à l'ouverture du colloque sur « l'impact des régimes répressifs sur l'exil politique vers les pays européens » que nous avons organisé en partenariat avec l’Association des Arméniens Démocrates de Belgique, les Associations Assyriennes de Belgique, la Fondation Info-Turk et l’Institut Kurde de Bruxelles, le premier échevin M. Henri Simons a expliqué la décision de soutien de nos actions par la Ville de Bruxelles en ces termes: «C'est une volonté du Collège que votre colloque puisse se dérouler ici. Toutes les réflexions sur les immigrations et le travail que vous faites nous paraissent tout à fait important. Toute la réflexion politique qui va être menée aujourd'hui est importante. Je me réjouis vraiment de vous voir là et je pense que votre rôle dans la réflexion d'aujourd'hui est tout à fait indispensable.»

Par ailleurs, reconnaissant l'importance de notre combat, Le Soir nous a remis le prix des «œuvres du Soir» (2001), le CREP nous a accordé le prix-démocratie «Condorcet- Aron» (2002) et la Fondation Rozenberg-Caillet son prix pour notre travail de mémoire (2003).

Valoriser la culture d'origine

Le groupe de danses des Ateliers du Soleil à la fête de l'Ecole 19 - 1985

Nos ateliers créatifs valorisent et développent les danses, les chansons, les récits, les dessins, tout l'acquis culturel de la population. Cela, dans le but d'aboutir à une nouvelle créativité et à une nouvelle expression interculturelle.

D'autre part, nous organisons des représentations publiques qui sont l'expression de nos ateliers créatifs et nous invitons des groupes artistiques en provenance du pays d'origine à donner des spectacles.

Déjà en 1974, notre centre a réalisé le premier disque long-play des chants révolutionnaires de Turquie, interprétés par Zülfü Livaneli. Il a été suivi par la réalisation d'un album des affiches de la résistance turque, plusieurs recueils de chansons et poèmes dont celui de Nazim Hikmet, des musi-cassettes et des vidéogrammes.

Figurent parmi une centaine de représentations ou d'activités extérieures organisées ou co-organisées par notre centre notamment: