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Les ateliers
du Soleil vous invite à dévouvrir leur école de devoirs
les lundi 17,
mardi 18 mai et jeudi 20 mai 2010
de 15 heures 30 à 18 heures
le mercredi
19 mai
2010
de 13 heures à 16 heures
Une école de devoirs, c'est un lieu de vie, d'accueil, d'écoute, de
soutien et de convivialité où l'enfant se construit. C'est un endroit
propice à l'épanouissement des plus jeunes.
Avec l'aide
des parents, des écoles et des acteurs de l'éducation, l'école de
devoirs offre aux enfants la possibilité de devenir des citoyens actifs
et responsables, capables de poser un regard critique sur le monde qui
les entoure.
Composée
d'une équipe
de professionnels qui travaillent sur base d'un projet pédagogique,
l'école
de devoirs est un lieu accessible à tous les enfants de 6 à 18 ans,
sans
discrimination aucune.
C'est un
milieu d'accueil de qualité, indépendant des écoles et reconnu par la
Communauté Française. Il est plus particulièrement ouvert aux enfants
en difficulté (scolaire,
sociale, économique et/ou culturelle)
Le Soir à l'école de devoirs "Les Ateliers du Soleil"
«Nous sommes obligés de tout réexpliquer »
Il est 16 heures à l’école des devoirs « Les Ateliers du Soleil ». L’établissement, bruxellois mais loin de l’agitation du centre-ville, accueille ses premiers jeunes de la journée. Le couloir d’entrée franchi, ils passent devant une dizaine d’ordinateurs qui sont mis à leur disposition. Au-dessus, accrochés au mur, des panneaux décorés par leurs soins, sur le thème de l’exil. Ici, tout ne tourne pas autour du scolaire.
Les primaires s’installent dans la pièce principale, sur trois grandes tables propices à la conversation. Les secondaires disposent d’une salle de moindre dimension mais davantage retirée. Quelques-uns par table, pas plus.
Deux jeunes filles se concentrent déjà sur leurs exercices. « Je viens ici parce qu’on travaille au calme », explique Lisa, de troisième secondaire. « Et à la maison, je n’ai personne pour m’aider. Ici, bien. » Sa voisine Amla enchaîne : « Là, on travaille sur la grammaire, la concordance des temps. » Un exercice pas simple pour des jeunes dont le français n’est pas toujours la langue maternelle. Sur leur feuille se mêlent des phrases de grands auteurs, dont Stendhal : « C’était parce qu’elle (sentir) qu’elle ne (pouvoir) haïr son amant qu’elle (être) si malheureuse. » « Et comme théorie, elles ont juste des photocopies tirées d’un ouvrage de grammaire spécialisée », soupire Imad, animateur. « Nous sommes obligés de tout réexpliquer à la base. »
Au fond de la salle, entourés par des étagères vitrées contenant de petites oeuvres africaines, des adolescents blaguent entre deux phases de concentration. « A l’école, ils expliquent trop vite, ils n’attendent pas », lâche Hamza, 13 ans. « Ici, je dois faire une recherche sur Picasso. » Quelques instants passent, et il a entre les mains le livre nécessaire à son travail. « Ici, il y a des fardes avec plein de photos classées par thèmes et un tas de livres aussi », explique l’animateur Joz Smeets. « Parfois, quelques professeurs viennent nous voir, et ils se plaignent de ne pas avoir tout ce matériel à l’école. »
Une septantaine de jeunes fréquentent l’établissement mais 120 sont en attente. Une demande énorme, révélatrice de la réputation des « Ateliers du Soleil » et de l’utilité des écoles de devoirs. (Le Soir, GAETANISTAT (ST.) 15-16 mai 2010)